Liens entre la prévention de la violence àl’école primaire (test CCE) et les résultats scolaires

vendredi 25 mai 2007
par  Daniel Favre
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Pouvant disposer des évaluations nationales en français et en mathématique àla fin du cours élémentaire (CE2) et en début de sixième au Collège, il nous a paru intéressant de mettre en évidence des liens éventuels entre la réussite scolaire estimée par les notes obtenues àces évaluations et les trois composantes de notre test CCE àla suite de la formation des enseignants de la classe expérimentale.

Malgré les derniers commentaires restrictifs pour la généralisation de ces résultats (voir ci-après), il nous a paru important de souligner un aspect différenciant les deux classes.

Dans la figure 1, c’est la variation individuelle au score des trois composantes CCE qui est mise en relation avec les notes de l’évaluation scolaire. si, dans ce cas, on met en relation les variations aux 3 composantes du test CCE avec les variations des notes entre le CE2 et la 6ème. L’augmentation ou la faible diminution observée entre le temps 1 et le temps 2 des composantes « contagion » et « coupure » paraissent nettement associées aux plus faibles évolutions des résultats scolaires entre la fin du CE2 et l’entrée en 6ème. Inversement les plus fortes évolutions des résultats scolaires semblent associées àune augmentation de l’"empathie" chez les élèves.
De plus, si on sépare les maths et le français, la composante « coupure » ne semble pas affectée par cette séparation puisque sa pente varie peu mais l’opposition « contagion » / « empathie » est plus marquée pour les mathématiques que pour le français : l’augmentation des résultats en mathématique semble donc encore plus associée àune diminution de la « contagion » et àune augmentation de l’"empathie" que l’augmentation des résultats en français.

Figure 1 : Mise en relation des variations des notes en mathématiques ou en français avec les variations aux scores des 3 composantes du CCE entre le temps 1 et le temps 2.

Analyse et signification statistique :

Les corrélations « apparentes » dans ces figures ne sont pas toutes significatives sur le plan statistique, excepté (cf. fig. 1) pour la classe expérimentale où est mis en évidence une corrélation entre l’augmentation en « empathie » dans le test CCE et l’augmentation en mathématiques (r = 0,410 avec p = 0, 058) ce qui donne une corrélation pour la moyenne des notes (Français + mathématiques) (r = 0, 408 avec p = 0.060) ce qui confirme, malgré la significativité un peu faible de ce résultat, la tendance observée dans les autres figures.

Remarques et commentaires :

La difficulté que nous avons eu pour mettre en évidence une corrélation significative massive entre les variations aux différents tests entre le temps 1 et le temps 2 de cette recherche et les variations des notes scolaires entre l’évaluation àla fin du CE2 et l’entrée en sixième a selon nous plusieurs origines :

 Les populations d’élèves testés et comparés sont faibles : seulement 22 élèves expérimentaux (11 filles et 11 garçons) et 21 élèves témoins (5 filles et 16 garçons) au temps 2 ont pu participer àcette étude (contre 33 et 32 pour le temps 1), ce qui limite la portée des tests statistiques ;
 Les tests d’évaluation ne sont pas identiques en CE2 et en sixième, ce qui limite la validité de la comparaison entre le temps 1et le temps 2 ;
 La classe témoin et la classe expérimentale ne sont pas au même niveau scolaire au départ : la moyenne des notes est de 131 points /200 pour la classe expérimentale et 104 points pour la classe témoin ce qui limite la validité de la comparaison entre les deux classes.