Prévention de la violence au collège en relation avec l’empathie (tests BEES et CCE)
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La formation a concerné ici seulement 15 % des enseignants d’un collège suisse, collège comprenant des élèves ayant pour origine 45 pays (kurde, turque, serbe, kosovar, …), les tests B.E.E.S., C.C.E. sont effectués à nouveau dans les cinq classes de cet établissement et concernent 94 élèves ainsi que dans les classes équivalentes des établissements témoins.
Dans le tableau 2 suivant qui complète le tableau 12.2 du livre, les résultats à ces tests sont comparés à ceux obtenus au moment du pré-test , le but étant de repérer quelles sont les variables qui ont été affectées par la formation des enseignants.
Dans cette expérimentation, il n’est pas possible de mettre en évidence un effet massif de la formation au niveau du score d’empathie (B.E.E.S.). Mais le score pour la variable « B.E.E.S. négatif » diminue significativement dans les classes expérimentales (de -6,06 à -11,20) (ce qui augmente le score total d’empathie). Cette partie du B.E.E.S. permet d’évaluer elle aussi la coupure avec les émotions mais moins spécifiquement que notre test C.C.E.. La diminution significative du score de « contagion émotionnelle » significative dans les classes expérimentales (de 2,58 à 2,08) permet peut-être d’expliquer pourquoi la dimension « B.E.E.S. positif » a diminué, abaissant ainsi le score total d’empathie (B.E.E.S.). Rappelons que dans le B.E.E.S. positif sont confondues la contagion émotionnelle et l’empathie telle que nous la définissons.
La formation visant à permettre aux élèves d’être moins dans la contagion ou la coupure émotionnelles (appartenant au mode de traitement dogmatique des informations), le score global de l’empathie selon le B.E.E.S. semble ainsi peu affecté par la formation. Cependant cette analyse n’est peut-être pas la bonne ou pas suffisante car le score B.E.E.S. positif baisse également significativement dans les établissements témoins sans que le score de contagion émotionnelle soit affecté.
Comme dans l’expérimentation précédente, l’indicateur « estime de soi » (E.T.E.S.) ne semble pas spécifique à la prévention de la violence. L’augmentation significative du score dans les établissements témoins illustre peut-être l’effort réussi des enseignants des trois collèges pour permettre l’intégration sociale de ces collégiens aux origines ethniques diverses ainsi que leur réussite scolaire.
Tableau 2 : Évolution des élèves des classes expérimentales et des classes témoins selon les différentes variables après la formation des enseignants.